Aujourd’hui, surtout avec la pandémie, mais même sans la pandémie, nous voyons le monde principalement sur les écrans de nos ordinateurs. Alors que les fake news envahissent nos écrans, nous devons tous devenir des fact-checkers. Pourquoi ? Pour être sûr de voir le monde tel qu’il est, et non tel que certains voudraient nous le faire voir – dit Michel Viatteau, Agence France-Presse.
C’est formidable que tout le monde puisse parler sur Internet, poster ce que l’on veut. C’est merveilleux. En même temps, c’est un danger car tout le monde peut tout commenter. Il n’y a pas de contrôle et on mélange les gens qui savent vraiment quelque chose avec ceux qui ne savent peut-être rien, qui aiment juste parler – Małgorzata Bonikowska, Centre pour les Relations Internationales.
Aujourd’hui, nous sommes littéralement submergés par l’information. De tous côtés, les médias nous bombardent de nouvelles, de photos. On a commencé à parler d’un nouveau phénomène, qui consiste à « faire un régime d’informations» – dit Adrianna Sniadowska, Centre pour les Relations Internationales.
Ne soyez pas victime du clickbait, ou titre exagéré. C’est une manœuvre très fréquente et astucieuse que l’on retrouve dans les fake news. Il y a quelques jours, j’ai lu un titre intitulé « Une femme du Kansas meurt APRÈS avoir été vaccinée contre le Covid-19 ». J’ai vu de nombreux titres similaires l’année dernière, et ils deviennent viraux chaque jour – dit Michel Viatteau, Agence France-Presse.
Les personnes qui publient intentionnellement des fake news sur le web deviennent chaque jour plus sophistiquées. Elles font semblant de baser leur contenu sur des sources apparemment sérieuses: déclarations de scientifiques, publications scientifiques ou même des déclarations complètement inventées ou déformées attribuées à des personnes célèbres – dit Michel Viatteau, Agence France-Presse.
Il existe de nombreuses façons de vérifier la crédibilité d’un site web. La plus simple pour un utilisateur moyen est de lire plusieurs messages sur le site et de vérifier s’ils sont dignes de confiance. Il est toujours bon de voir qui est la personne ou l’organisation qui gère le site web. S’agit-il de quelqu’un de connu que nous pouvons voir ailleurs sur le web? – Michel Viatteau, Agence France-Presse.
La désinformation et la nouvelle propagande peuvent prendre de nombreuses formes de nos jours, de l’utilisation de faux visuels ou de titres trompeurs, aux techniques de médias sociaux qui créent l’impression que la majorité comprend le problème et partage la même position – dit Dalia Bankaukaiste, START2THINK.
Si vous voyez une information très surprenante, essayez d’obtenir deux sources indépendantes avant de la partager. Les fausses nouvelles sont souvent virales, elles sont destinées à le devenir. Vous pouvez avoir 10 ou 20 posts qui répètent exactement la même chose mais la source est en fait unique et douteuse, alors méfiez-vous – Michel Viatteau, Agence France-Presse.
Pour beaucoup de gens, la liberté sur le web signifie qu’ils peuvent rester anonymes, cachés derrière un surnom. Il est parfois très difficile de savoir qui ils sont. Il faut alors vérifier leurs anciennes publications et éventuellement les commentaires à leur sujet. Pour voir s’ils sont dignes de confiance ou non – Michel Viatteau, Agence France-Presse.
On ne peut pas exclure que les logiciels de deep fake, qui s’améliorent chaque jour, soient souvent utilisés pour mettre réellement dans la bouche des politiciens ou autres célébrités – des mots qu’ils n’ont jamais prononcés – Michel Viatteau, Agence France-Presse
Garder un esprit critique est encore plus important aujourd’hui, car le niveau du journalisme a baissé. Dans le passé, nous avions cette règle du journalisme de vérifier chaque information qupr7s de deux sources différentes. Aujourd’hui, elle n’existe plus. Le temps, c’est de l’argent – dit Adrianna Sniadowska, Centre pour les Relations Internationales.
La seule réponse est de garder l’esprit ouvert, de zapper, et zapper, et zapper encore. Surfez sur différents sites web. Visitez les médias traditionnels pluralistes. Pour faire une comparaison avec d’autres médias, passez de CNN à Fox TV même si vous ne l’aimez pas. Passez du Washington Post à USA Today. Passez de Libération au Figaro – Michel Viatteau, Agence France-Presse.
Dans le cadre de notre travail de vérification des faits à l’Agence France-Presse, nous constatons que de nombreux faux utilisent de vieilles photos pour accompagner des événements complètement différents et en produire une fausse version – Michel Viatteau, Agence France-Presse
De nos jours, une campagne électorale et l’élection elle-même sont une riche source de fake news. Je pense que tout le monde le sait. Nous l’avons vu récemment pendant la campagne présidentielle aux États-Unis – Michel Viatteau, Agence France-Presse.
La désinformation a pour caractéristique de répéter les fausses nouvelles. Cela s’applique particulièrement lorsque nous parlons de théories de conspiration ou lorsque nous avons des conflits de mémoires collectives. Lorsque nous parlons et essayons de contrôler le passé de quelqu’un – Dalia Bankauskaitė, START2THINK.
Aujourd’hui, le partage d’informations est devenu très intuitif et très facile. En un clic, nous pouvons partager des informations sur nos médias sociaux. C’est tellement facile que nous ne prenons même pas le temps de vérifier la crédibilité de l’information – Adrianna Śniadowska, Centre pour les Relations Internationales.
Nous devons également garder à l’esprit que certaines fake news sont écrites par des personnes qui ne sont pas vraiment des écrivains, elles ne sont pas très compétentes. Ils peuvent utiliser des mots d’argot ou des expressions et cela peut être une source de malentendus et d’erreurs – Michel Viatteau, Agence France-Presse.
Si l’on n’est pas sûr que le contenu est une information sérieuse ou une blague, il faut étudier les autres contenus du site et regarder la page d’accueil. Nous, les fact-checkers, si nous voyons que la blague devient virale, et si les utilisateurs pensent qu’il s’agit d’une information sérieuse, nous publions ce que nous appelons « un explicatif » pour clarifier les choses – Michel Viatteau, Agence France-Presse
De nouveaux outils naissent chaque semaine, presque chaque jour. La plupart d’entre eux sont gratuits. Des sources ouvertes. Vous les trouverez facilement sur le web. Et disons que les grandes plateformes comme Facebook ou Instagram réagissent aux accusations d’inonder le monde de fake news. 46:36 Elles nous invitent et aident le public à se défendre, à réagir – Michel Viatteau, Agence France-Presse
Il est fort probable que nous nous soyons tous retrouvés dans une situation où des connaissances sur les réseaux sociaux commencent à partager des informations vagues et polarisantes, des soi-disant « vérités » ou d’autres déclarations qui n’ont très souvent rien à voir avec la réalité. En particulier pendant la période du COVID-19, la portée des fausses informations sur le coronavirus a considérablement augmenté. Par conséquent, afin de rester vigilant, nous partageons avec vous quelques conseils sur la façon d’identifier efficacement la désinformation.
Je pense que les fake news sont une industrie. C’est une industrie qui a des employés, des heures de travail, des normes et des salaires. La seule façon de lutter contre l’industrie du mensonge est de créer l’industrie de la vérité – déclare Nenad Pejic, ancien vice-président de Radio Slobodna Europa (Europe libre) dans cette interview.
Entretien avec Gordana Vilovic, vice-doyenne de l’Université des sciences politiques de Zagreb
Les fake news n’ont rien de nouveau, elles ont toujours existé, mais dans le passé, aucun média social ne permettait leur prolifération à une telle échelle », explique Gordana Vilovic, vice-doyenne de la faculté des sciences politiques de l’université de Zagreb.
Je pense que le plus grand défi global est que nous devons nous battre très fort pour revenir aux bases du journalisme. De nos jours, les journalistes se battent contre les réseaux sociaux ou le journalisme citoyen, un nouveau concept qui, espérons-le, disparaîtra car il ne s’agit pas de journalisme. En même temps, on reproche souvent aux journalistes aujourd’hui de ne pas être professionnels, d’être partiaux, d’être affiliés à différentes options politiques. – déclare Leila Bicakcic, directrice exécutive du Centre for Investigative Reporting.